dimanche 23 juin 2013

Développement en 4x5

Quatre ans plus tard, et finalement, j'y suis : j'ai acquis le matériel pour ma chambre 4x5 (une Chamonix 45N1), dont un objectif G-Claron 240mm avec obturateur Compur. Une fois chargés mes 6 plans-films, j'y suis allé pour un essai, avec du Fomapan 100 en noir et blanc.

Quelques notes pour le développement en 4x5 en cuve Paterson avec le processeur MOD54. Il prend six plans, trois de chacun des deux côtés. Il y a un truc pour arriver à charger les 6 plans films dans le noir : décomposer le positionnement pour chacun des plans-films, de la position extérieure (3) à la position interieure (1), et pour chacun des quatre ergots. Une fois qu'on sait où est le plan-film, pas de problème.

Le temps de développement pour mon film Fomapan 100 est de 8 minutes à 20 °C. Quatre agitations en début de minute, sur 10 secondes. Puis séquence classique : bain d'arrêt à 1/6 de vinaigre blanc, fixateur pendant 5 minutes en agitation continue. Le fixateur est récupéré.

Rinçage à la méthode Ilford, soit un remplissage avec 5 agitations, un avec 10 agitations, un avec 20 agitations, puis l'agent mouillant.

Séchage hors de la poussière, avec la pince à linge qui mord à plat le coin du plan-film. Surtout ne pas utiliser de pinces pour 120 ou 135.

mercredi 27 mai 2009

Développement en noir et blanc, suite

Quelques mois plus tard, après pas mal de résultats douteux, je crois avoir une meilleur maîtrise de la chaîne complète, celle qui va du développement à la numérisation. Pour le souffle artistique, pas de surprise, ça reste à développer.

Le film : Fuji Acros 100. Un grain presque imperceptible en 120.

La recette avec le Fuji Acros 100 : pour le révélateur, j'ai pour le moment satisfaction à utiliser de l'Ilford LC29. Le dosage, 29 pour un, ça fait, dans le bain du révélateur, 33ml. On complète avec de l'eau, et voilà. Après, c'est 8 minutes à 20C pour du film 120, 7 minutes pour du 135 (Ilford Delta 100 à 1/29 : 135, 7 minutes). L'agitation, c'est 4 retournements sur 10 secondes à chaque début de minute.

Les autres produits : le bain d'arrêt, à proportion de 1+4 de vinaigre blanc dans un litre (et non pas 4 pauvres cuillères à soupe), 30 secondes. Le fixateur, ça c'est réutilisable, du produit de base Ilford, 5 minutes en agitation continue. Le rinçage, methode Ilford à nouveau, au moins trois rinçages avec vidage et remplissage de cuve, avec agitation continue. Pour finir, le litre de la bouteille d'agent mouillant (un litre d'eau plus une goutte de liquide vaisselle - littéralement une goutte, pas deux, sinon ça fait des traces).

La température : 20C. C'est important pour le révélateur, moins pour les autres bains. En pratique, il faut éviter les écarts trop importants, mais tant qu'on reste dans une différence de moins de trois degrés ça va. Commencer à 21C, ça tiendra compte de la baisse de température.

L'eau : adoucie ou distillée. Important si on ne veut pas avoir des traces blanches irratrapables sur les négatifs. Depuis que j'ai un grand et bel adoucisseur, pas de traces. La bouilloire que j'utilisais, c'était une horreur pour ça.

Le matériel : la cuve Paterson, qui, même si elle a tendance à fuir un peu quand on la renverse, permet soit le dévéloppement de 2 films en 120, soit de 3 en 135. Un avantage, pour moi majeur : les produits tiennent tous dans des bouteilles de un litre exactement, contenance de la cuve. Pour le dosage, le stockage, la manipulation, ça simplifie les choses d'une façon radicale. Je pratique la méthode Ilford de retournement à chaque minute, 4 retournements pendant 10 secondes, puis un repos pendant 50 secondes.

Les bouteilles, c'est un élément qui compte. J'utilise des bouteilles d'eau minérale en plastique, le genre qui se vend en Allemagne et que là-bas ils réutilisent après nettoyage. Avantage, c'est très solide, bien plus que les bouteilles d'eau minérale jetable classiques, et ça ne coûte quasiment rien. En plus ils vendent ça dans de magnifiques casiers de transport et l'eau peut même se boire. Elle contient d'ailleurs moins ou pas de molécules plastiques nocives grâce aux lavages successifs.

Donc, quatre bouteilles : révélateur, bain d'arrêt, fixateur, agent mouillant, au bain-marie dans un seau avant le début de la séance.

Le séchage, c'est un moment où toutes les pétouilles de la création vous rappellent que votre ambition d'artiste trouve des limites prosaïques. Trois armes sont alors radicales : le calme, la penderie en plastique hermétiquement close par fermetures éclair, et le temps.

Mettre les pellicules à pendre dans la penderie, en sortie de spire, les lester un peu, fermer la penderie, et attendre, de préférence 4 ou 5 heures. Vous aurez alors des pellicules libres de poussières et tout à fait prêtes pour la numérisation.

La numérisation, elle, c'est une autre histoire.

Réf. : http://www.digitaltruth.com/devchart.php?Film=Neopan+100+Acros&Developer=Ilfotec+LC29&mdc=Search
http://www.ilfordphoto.com/Webfiles/200629163442455.pdf

dimanche 9 novembre 2008

Développer sa pellicule en noir et blanc

Je refais de la photographie argentique, depuis environ trois ans. Ma dernière entreprise consiste à développer les pellicules moi-même. Cela veut dire charger la pellicule dans la cuve, la développer, puis la sécher. Ensuite vient la numérisation. C'est donc un traitement hybride, analogique jusqu'au développement puis numérique. L'avantage est que je peux traiter mes clichés avec les mêmes outils qu'en numérique.

Bien sûr, tout ça est limité au noir et blanc, car l'investissement en temps, produits et connaissance est sensiblement plus élevé pour la couleur. Mais avec un coût minimal, on a la satisfaction de maîtriser la chaine de bout en bout, depuis la prise de vue jusqu'à l'impression.

Un élément qui refuse de se laisser maîtriser, par contre : les poussières. Elles s'insinuent, reviennent, s'accrochent, quelles que soient les précautions que je peux prendre. Le développement argentique est décidément une affaire de minutie.

A toutes fins utiles, et pour ceux qu'une pareille aventure tenterait, la liste de mon matériel.

Pour le chargement :

1. Un décapsuleur, du modèle plat pour canette de bière, pour dessertir les cartouches en 135. Pour les bobines en 120, pas besoin.
2. Des petits ciseaux pour couper l'amorce en 135.
3. Une cuve de développement Paterson Super System 4, le modèle que j'ai acheté accepte deux spires 120 ou trois en 135. C'est bien pratique.
4. Des spires Paterson Super System 4. Avantage : le chargement automatique et la compatibilité 135 et 120.
5. Le petit coin tout à fait noir, j'ai obturé le trou de serrure et une serviette masque le bas de porte. La cuvette fait un siège convenable. Dans cette maison, construite au début des années 70, un interrupteur est situé à l'extérieur de la pièce. C'était le temps où on prenait conscience des dangers de l'électricité. Le résultat, trente ans après, de ces efforts en matière de sécurité, c'est que je ne suis pas à l'abri d'une tragédie (pour ma pellicule).
6. Un esprit Zen. C'est très, très important quand dans le noir total on sent que le bout de la pellicule accroche et refuse d'entrer dans la spire, ou que la pellicule vous echappe et fait des rouleaux invisibles et rétifs à vos pieds.

Quoi faire : Disposer les outils, les spires, et les composants de la cuve de façon logique. Passer dans le noir. Attendre un moment pour vérifier qu'aucune parcelle de lumière n'est là. Avec le décapsuleur, accrocher le bord du bouchon de la cartouche, puis la dessertir. Sortir la pellicule, découper l'amorce. Enfiler la pellicule dans la spire. Mettre la spire dans la cuve, sur l'axe. Recommencer autant qu'il y a de pellicules.

Pour le développement :

1. Un thermomètre pour bain de bébé gradué au dixième de degré. Avantage : la sonde rentre dans le col d'une bouteille.
2. Un biberon gradué. Celui-là, ne jamais le réutiliser pour bébé.
3. Le révélateur. J'utilise pour le moment du révélateur Ilford IL29 à 1+19, c'est pratique car ça fait pile un litre avec 50ml.
4. Le bain d'arrêt : plutôt que de l'acide, du vinaigre blanc, à quatre cuillères à soupe par litre.
5. Le fixateur Ilford à 1+4. Tous les produits vont dans quatre bouteilles plastique d'un litre. Le fixateur est récupéré, pas le révélateur qui lui est à bain perdu (comme, naturellement, le bain d'arrêt et l'agent mouillant).
6. Un entonnoir pour récupérer le fixateur et verser les solutions du révélateur et du fixateur.
7. L'agent mouillant, une goutte (UNE) de liquide vaisselle dans un litre d'eau.
8. De l'eau à température : donc une bassine propre dans laquelle verser de l'eau chaude pour atteindre la températeure suffisante pour le bain marie des quatre bouteilles (révélateur, bain d'arrêt, fixateur, agent mouillant) en position verticale. Elles doivent atteindre les 20C nécessaires, d'où l'utilité du thermomètre à sonde. C'est surtout la température du révélateur qui est importante.
9. Le robinet thermostatique que je n'ai pas pour avoir de l'eau à 20C. Là, c'est pas mal de tâtonnements.
10. Le lavabo où jeter les produits ou les bidons pour les apporter à la décharge, au choix.
11. Une pendule. Avec la température de l'eau et la façon d'agiter la cuve, c'est le temps qui va déterminer si le développement sera réussi. Pour mémoire, les temps de développement croisés par pellicule et révélateur sont disponibles sur ce site : http://www.digitaltruth.com/devchart.html.

Que faire : il existe plusieurs tutoriaux de qualité pour le développement. Celui mis au point par Ilford, disponible ici et peut-être ailleurs, est très bien fait. La séquence : révélateur pendant le temps requis suivant le film et le développeur, deux mouvements par minute, puis bain d'arrêt immédiat à 10 secondes, puis fixateur pendant au moins trois minutes, puis rinçages successifs suivant la méthode Ilford à 5 + 10 + 20 retournements avec trois changement d'eau, enfin agent mouillant.

Pour le séchage :

1. Une pince a essorer ... les avis divergent sur son utilisation. C'est le plus sûr moyen de rayer sa pellicule sur toute sa longueur et au moment où la gelatine est gorgée d'eau et très fragile.
2. Les pinces à négatif. Mes pinces à négatif ont des pointes qui mordent dans le film, ce qui, j'ai l'impression, contribue à donner une courbure à mes négatifs en 120. Sinon, des pinces à linge feront l'affaire.
3. Une pièce libre de poussière autant que faire se peut. Je fais attention à couper la ventilation de la salle de bains bien avant le séchage.

Pour la numérisation et l'archivage :

1. Le scanner qui va bien avec des porte-film un peu sérieux. Ceux d'origine de mon mon Epson V700 ne le sont pas.
2. Les feuillets à négatif qui ne rayent pas les négatifs - pas comme mes Panodia CEL135.

Alice, ma fille, à la plage.
Yashica Electro 35 GS, Kodak TMax 100, Ilford LC29 à 1+19, 7minutes, scanné sur Epson V700 à 3200 dpi, traité sous Lightroom après import.
Le vignettage est ajouté, les poussières sont réelles.









Le résultat ? Il est consommateur en temps (mais moins que la numérisation), loin d'être optimal par rapport à l'efficacité du numérique, passablement aléatoire ... mais le processus est amusant et a un côté magique. Je ne suis pas le seul à aimer, à en juger par l'activité des groupes flickr qui y sont consacrés : le développement en noir et blanc va être pratiqué encore un moment.

Et pendant ce temps, certaines sont rétives à l'argentique.
Yashica Electro 35 GS, Kodak TMax 100, Ilford LC29 à 1+19, 7min
utes, scanné sur Epson V700 à 3200 dpi. Traité sous Lightroom après import.

dimanche 28 septembre 2008

Une incursion à la Photokina

Une incursion à la Photokina, le temps d'un samedi.

Arrivée le matin vers 10:30 d'un coup de S-Bahn, la station Messe-Deutz est juste un arrêt après la Hauptbanhof, les lieux sont gigantesques, la foule déjà se forme sous un soleil qui s'annonce radieux et je me surprends à penser qu'on serait mieux à baguenauder en ville plutôt que de s'enfermer dans ce temple de la consommation et de la technologie.

Mais bon, ça ne dure pas longtemps, on n'est pas venu de Belgique pour le soleil allemand, alors on y va gaiement, après tout on est frais avec une nuit à l'hôtel local. On a nos sacs photo, en version réduite, et pas mal de visiteurs entreprennent de faire prendre l'air à leur reflex numérique.

Alors, d'emblée, on voit que les stands des vedettes seront inaccessibles : pour le 5D Mark II de Canon, qui aurait bien intéressé Natasha, ou l'Alpha 900 de Sony, c'est au moins une demi-heure de piétinades. On s'abstiendra, et on ira voir, peut-être, en magasin quand le moment sera venu. L'Alpha 900 est en vitrine statique, il a l'air bien imposant et son prisme très apparent lui donne un petit côté rétro.

Le stand de Pentax d'abord : jeunes gens compétents, essais libres, un petit coup de DA21 Limited pour moi, sans vraie motivation, puisque j'ai déjà un DA12-24, le FA77 Limited pour Natasha, qui l'aime bien, on apprécie le bokeh, mais tout ça n'est pas vraiment nouveau. Le DA15/4, dieses können wir probieren? Nein, das ist noch nicht möglich, et ce ne sera pas avant novembre, nous dit l'assistant Pentax, dommage car c'est un bel objet. Un équivalent 22mm, ça serait pas mal dans ce format compact. Mais on fait mieux hors des reflex, on verra ça plus loin.

Tant pis, on regarde le petit K-m au passage, format bien réduit, un K10D sous une livrée mini et moins costaud, il y a deux ans ça aurait fait sensation, mais aujourd'hui il en faudrait plus pour créer l'émeute, d'ailleurs le stand, très grand et relativement aéré, n'est, on dirait, fréquenté que de ... Pentaxistes.

Un tour vers Samsung alors, qui sera rapide, car ils n'y a presque rien à voir en matière de photo, si ce ne sont quelques GX20 alignés, chichement dotés d'un objectif de kit ou d'équivalents des DA50-200. Est-ce qu'ils y croient encore ? On en doute. Leur effort est axé sur les téléviseurs et imprimantes, après une annonce d'un compact à objectif interchangeable.

Sony ensuite. Un beau rappel de l'histoire de Konica-Minolta, tous les appareils anciens en vitrine, ils veulent se réclamer de cet héritage, c'est sûrement apprécié.

Allons chez Mamiya, je suis intrigué depuis un moment par leur offre, pas seulement numérique. Le ZD, mais aussi et surtout le solide et rénové RZ 67, qu'ils présentent dans sa dernière itération Pro II-D. Comme son nom l'indique, c'est un 6x7 très apprécié, notamment pour la photo rapprochée.

Je regardais cet appareil depuis un moment, craignant pour le poids du boitier, agréable surprise, avec le viseur de poitrine c'est plus supportable que ce que je pensais. Le levier de réarmement est doux, tous ça inspire confiance. Pourtant, ça bloque, et ça n'est pas une fausse manipulation de ma part. L'assistant, Japonais du Japon, nettoie les contacts puis se confond en excuses car cet exemplaire est décidément rétif.

Il finit par trouver l'autre boitier RZ qui fonctionne, sous le regard de Natasha, extrêmement dubitative quand elle voir arriver l'engin, muni d'un gigantesque fisheye. Comme tous les non-initiés j'ai ma minute de stupidité en cherchant à faire la mise au point avec la bague, mais bien sûr il faudra jouer de la molette de mise au point fine sur le boitier. Plus tard, encore chez Mamiya, essai du 645 AFD-II équipé d'un dos ZD 22 mégapixels, en visée classique via le prisme, je déclenche autour de moi, l'autofocus est, disons, convenable. L'appareil, agréable à tenir, assez léger, finalement comparable à mon vieux Pentax 645.

Pourquoi pas aller voir à côté, dans le temple des Bladistes ? Hasselblad promeut le HD-31, un modèle prend des poses hiératiques, mitraillée par une quinzaine d'apprentis photographes de studio. Pour essayer l'engin, s'incrire sur un site Web, pour certains ça prend des allures d'épreuve, la mignonne assistante compatit et me passe un badge, armé d'un beau HD-31 avec son 50-110mm, je prends mes cinq minutes de shoot. En périphérie, juste après la barrière, certains prennent l'occasion de mitrailler tous formats numériques confondus.

C'est pas si lourd tout ça, la poignée est bien positionnée, l'autofocus suffisamment rapide pour ce genre d'exercice, le modèle agréable à regarder. Zooms avant, arrière, mise au point centrale et décalage, réglage de l'ouverture à la molette, petit écran de rappel sur la poignée, tout ça tourne bien, déclenchement présent mais pas trop, c'est agréable. Je rends le HD-31, impressionné, et pas le seul, c'est un franc succès chez les visiteurs.

Natasha m'a attendu patiemment, il est bientôt midi, et après une salade grecque et une poitrine de poulet étrange on ne retiendra pas la Kina pour sa gastronomie. Une petite halte crème glacée chez Mövenpick en compagnie des deux filles Minox habillées de latex, assez sollicitées, et retour au affaires avec le pendant de Mamiya, Phase One, très orienté professionnel avec un shoot d'un modèle masculin que Natasha ne trouve pas bien beau.

Ensuite, Sinar, qui offre de mitrailler un petit bateau sous une rampe de flash, et j'ai l'occasion d'essayer leur Hy6, agréable, compact et ergonomique, et sans doute totalement hors de prix. Le constraste est amusant entre le viseur de poitrine, comme sur un vieux 6x6, et cette technologie entièrement numérique qui offre 33 mégapixels. Plus loin, Leaf propose toute une variété de dos sur la base d'un boitier presque identique pour mes yeux non initiés. J'ai l'occasion d'essayer un exemplaire en mode raccordé. Le dos est à écran tactile.

On va se changer du moyen-format, direction le stand de Zeiss, les optiques pour reflex sont en démo et libre-service. Natasha s'essaye au T*85/1.4 en mise au point manuelle sur un Pentax, moi au 24-70/2.8 Vario Sonnar an autofocus, ça fonctionne bien sur un Sony Alpha 700, de mémoire, c'est prévu aussi pour un 24x36, sans doute optiquement irréprochable mais c'est lourd.

Juste à côté, des petits boitiers noirs ou argentés, les petits Zeiss Ikon en monte M, avec les objectifs de la maison, splendides exemples de précision optique. J'en essaye deux, le boitier, superbement fini, rien de superflu, beau levier de réarmement, un vrai plaisir à manipuler, tout coule de source, et surtout le viseur et son télémètre, grand, lumineux et précis. Sous le charme j'échange quelques appréciations avec mon voisin, visiblement aussi enchanté que moi. Note : à l'avenir, essayer de faire la mise au point l'oeil gauche ouvert ... et sans faire la grimace.

J'aurais bien été chez les illustres voisins, qui ont un stand magnifique, mais le Leica M8 ne m'a jamais tenté. Voigtländer, un peu plus loin, et plus modestement, offre aussi de jolies choses, mais ne rend pas l'essai facile, on en restera là côté matériel. Pour mémoire, on a aussi vu de très beaux tirages chez Epson et constaté qu'il y a un vrai intérêt pour le grand format.

Voilà, après c'est un peu de repos grâce à la Lomophotographie sous le slogan "The future is analog", sol tapissé de milliers de photos vignettées et aux couleurs hasardeuses comme le veut le genre. C'est aussi le seul endroit où on peut s'installer sur des transats, et du coup un franc succès.

Puis les expositions photo, avec de très beaux exemples de photojournalisme, une belle et dure série sur l'Afghanistan, une autre ironique, grand angle et fillettes heureuses d'exhiber leurs Kalashnikovs dans l'Ukraine d'avant la Révolution orange, puis, plus consensuelle, une jolie série graphique en macrophotographie.

On termine, retour au S-Bahn et un passage au centre, sur les terrasses, à l'ombre du Dom, mais décidément pourquoi est-il si difficile de trouver une bonne Hefe-Weiss comme la Franziskaner ou la Paulaner ?

La Kölsch locale n'a pas beaucoup d'intérêt. La serveuse ne comprend pas ce que sont des "peanuts" et je ne connais pas le terme allemand pour "cacahuète", c'est "Erdnuss". Pas grave, on mangera en première dans le Thalys.

La bière fait déjà son effet, ça se ressent dans le choix du collimateur de mise au point.






Une fois installés, je mentionne le Zeiss Ikon à Natasha, elle me sourit et n'est pas dupe.